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08/05/2009

***faits de société (collages)***

Tenir un carnet dans lequel je note les phrases prononcées par autrui ou par moi-même et qui m’évoquent spontanément une image. Dans un premier temps l’enjeu serait de faire un croquis immédiat de ce qui a été dit. Voir la fréquence des images qui se forment dans l’inconscient par rapport à une discussion, un monologue, une lecture… Il y aura peut-être une différence de fréquence, de précision, de complexité de l’image. Comment les images nous aident à interpréter, comprendre le réel. Y aura-t-il besoin d’une seule ou de plusieurs images pour retranscrire les mots, les phrases (entendus ou lus). Comprendre comment l’image se crée dans le cerveau, se suffit-elle pour la compréhension ou faudra-t-il approfondir l’image ?

 

Réaliser ces images par le collage d’éléments différents me semble la meilleure technique car c’est comme si l’image se créait par fragment dans le cerveau grâce à plusieurs éléments se superposant. Cette technique permet de mêler la réalité concrète et le merveilleux, l’ici et l’ailleurs, l’identifiable et le bizarre. Elle dépayse, perturbe, déstabilise et provoque. Le collage questionne la fabrication des images.

 

Il suffit d’une lumière, d’une couleur, d’une ambiance, d’une phrase pour que la machine se mette en route. Une image commence à se créer, elle est encore floue. C’est lorsque je dessine le premier élément que l’image commence à se construire plus précisément, j’essaye au maximum de retranscrire l’image que j’ai dans la tête mais souvent elle se crée au fur et à mesure que je rajoute des éléments jusqu’à obtenir la sensation, l’harmonie à laquelle j’aspirais. Je découpe, déchire, colle, décolle, rajoute, gribouille, colorie, recouvre, incorpore des images du réel, invente, dispose. Les éléments s’enclenchent les uns avec les autres comme un puzzle. Petit à petit l’image prend forme, elle m’envahit, me raconte son histoire en silence. Je lui réponds par des gestes pas toujours contrôlés, parfois le hasard à raison de ma volonté à tout contrôler.

 

Après réflexion sur ces images je pense qu’il serait plus intéressant de travailler uniquement sur des faits de sociétés, faire un choix de catégorie de faits de sociétés comme par exemple  l’influence des médias dans notre comportement, l’économie qui prend le pas sur la politique…et créer des images sur ces sujets. Ces images pourraient exister dans des journaux ou magazines qui traitent de l’actualité ou de faits de sociétés comme la Revue XXI, Philosophie Magazine…

 

Pour la suite du projet il me semble qu’il faudrait que je choisisse un thème précis sur lequel je puisse baser mon travaille afin d’explorer toutes les possibilités de mise en image, épuiser le sujet et ses possibilités. Le fait de travailler sur un thème en particulier permet également de maîtriser ce dernier, d’en connaître les moindres détails, de lire entre les lignes, d’imaginer les conséquences du fait évoqué, voir peut-être proposer des solutions. L’image devient une double lecture, une autre lecture, un complément d’un article. Ainsi on verrait apparaître l’importance de l’image qui permet une double interprétation puisque l’on aurait le texte et l’image sur un même thème, une autre manière d’interpréter le réel.

 

Les illustrations que je propose fonctionnent dans un espace donné, un temps donné avec des personnages mis en situation, ils deviennent acteur. Dans l’espace qu’est la feuille se crée des scènes où se déroule l’histoire. J’utilise des personnages de réclame des années 50 que je mets en scène dans des décors irréels, étranges. Ces personnages « du passé » sont confrontés à des problèmes d’aujourd’hui, des questionnements de société actuels. Ainsi cela crée un décalage entre personnage, lieu et sujet énoncé qui interpelle le spectateur/lecteur. Ce qui m’intéresse dans le fait d’utiliser des images des années 50 c’est qu’elles font référence à la consommation, à l’idée que le bonheur passe par le fait de consommer, de posséder. Puis ces images se retrouvent dans un contexte complètement opposé où la scène est une critique de cette société de consommation, du progrès infini. Elles se retrouvent à l’opposé du message qu’elles véhiculaient à la base. Il y a confrontation de sens. Il y a un décalage qui se crée entre ce que ces images continuent à dire par rapport à leur statut initial et ce qu’elles signifient une fois que je les ai mis en scène dans un contexte qui dit complètement l’inverse. Je me sers du collage pour détourner des éléments de la réalité, qui avait un message de départ et leur faire dire autre chose.

 

Décalagecontrastedestabilisationinterrogation

 

Ces illustrations racontent des histoires, en huit clos, indépendamment des articles de journaux ou d’émissions de radio, elles prennent une autonomie qui ne peut presque plus se raccrocher à un texte précis. Elles racontent leur propre histoire, elles ont leur propre déroulement. Elles échappent à l’article en question pour dire autre chose mais ont quand même cette base qu’est le fait de société. La confrontation de ces deux points de vue (l’image et le texte) devient presqu’un dialogue où les deux points de vue se répondent continuellement.

 

 

 

Commentaires

moi ca me fais dire que la société nous embaume dans un tourbillon d'image et de texte que l'on coordonne sans réellement y reflechir.l'inconscient, ou le formatage nous renvoi a des images et des reflexions. l'image du journal me parle d'une chose qui me renvoi au texte, non pas par sa contextualité vraie, mais par une associations d'idée qui est vécu par moi-même, et qui forcemen sera différente pour un autre. MAIS, on pourrai certainement remarquer, que mon association d'idée se retrouve chez plusieurs personnes, dont je partage un certain type de vie (social, psycho, educatif, geographique, culturel...)

bref c'est tres interessant.(anthropologiquement parlant aussi)
continue ma lou.
a bientot

Écrit par : elsa | 31/10/2009

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